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Article des étudiants | Mort de Aaron Danielson, dernier acte de la violence antifa aux États-Unis

Article des étudiants | Mort de Aaron Danielson, dernier acte de la violence antifa aux États-Unis

Article des étudiants de l’ISSEP

Le 29 août, dans la ville de Portland, les affrontements entre pro-Trump et militants « antifas » ont conduit à l’assassinat par balles d’Aaron Danielson, soutien du président américain. Cette tragédie illustre la tension palpable entre deux Amériques, à deux mois d’une élection présidentielle à l’issue incertaine.

 

 

Depuis la mort de l’Afro-américain George Floyd, Portland, plus grande ville de l’Oregon (ouest des États-Unis), est devenu l’épicentre des manifestations « contre les discriminations raciales et les violences policières ». La ville connaît ainsi chaque soir des scènes de violences et de pillages : ainsi, le 16 août un homme blanc est passé à tabac par les militants du mouvement Black Lives Matter (BLM) et des antifas. L’affaire de Jacob Blake, autre Afro-américain grièvement blessé lors de son interpellation par la police le 23 août à Kenosha, dans le Wisconsin, a ravivé les tensions, et les manifestations BLM ont été suivies de scènes de vandalisme la nuit. Ces dégradations ont conduit à la formation de groupes d’autodéfenses : dans la nuit du 26 août un adolescent de 17 ans, armé d’un fusil, a tiré sur deux « antifas ». Lundi dernier, le président Trump a apporté son soutien à cet adolescent, estimant qu’il avait agi en légitime défense.

Ces violences s’inscrivent dans le contexte d’une campagne tendue pour la présidentielle de novembre

Ces violences s’inscrivent dans le contexte d’une campagne tendue pour la présidentielle de novembre. Les deux candidats Trump et Biden ont été au cours du mois investis par leur parti respectif lors des conventions nationales. La ville de Portland est, elle, devenue le fer de lance de la campagne de Trump, qui défend le slogan « law and order » face au maire démocrate de la ville Ted Wheeler, qui se refuse à appeler la Garde nationale pour rétablir l’ordre. Le président prévient notamment que le sort de la ville est une illustration de ce qui attend l’Amérique en cas d’élection de Biden.

De fait, afin de rallier le « vote noir » et compenser les lacunes de leur candidat, surnommé « sleepy Joe » par Trump, les démocrates affichent leur sympathie pour le mouvement BLM tout en accusant le président d’être responsable des tensions raciales. Au cours de la convention démocrate, le candidat Biden a déclaré que Trump avait « plongé l’Amérique dans les ténèbres », et que le pays connaissait « trop de colère, trop de peur, trop de divisions ». Il a conclu son discours en affirmant que « l’amour est plus puissant que la haine. L’espoir plus puissant que la peur ».

Pourtant, c’est bien du côté des alliés de Biden que la haine s’exprime. Ainsi, le 27 août, des militants de BLM s’en sont pris physiquement à des personnes sortant de la Maison Blanche à l’issue de la convention républicaine. Plusieurs vidéos sur le média The blaze montrent ainsi des personnes blanches, parfois âgées, harcelées et agressées par des militants du mouvement le long de leur trajet pour rentrer chez elles. Mais cette violence à l’égard des supporters de Trump est encore montée d’un cran, le soir du 29 aout à Portland. Ce jour-là, plusieurs centaines de voitures conduites par des pro-Trump, avec des drapeaux américains et des slogans de soutiens aux forces de l’ordre, ont convergé vers la ville en réponse à une manifestation BLM. Le soir, vers 20h45, un membre de ces soutiens au président, Aaron Danielson, a été tué à bout portant.

Le principal suspect est Michael Forest Reinoehl, ancien militaire qui se revendique du mouvement BLM et affirme sur Instagram être « 100% ANTIFA » et prêt pour la « guerre »

Le principal suspect est Michael Forest Reinoehl, ancien militaire qui se revendique du mouvement BLM et affirme sur Instagram être « 100% ANTIFA » et prêt pour la « guerre ». En outre, sur l’une des vidéos de la mort de Danielson on entend crier : « Hé, nous en avons un ici !
Nous avons un « trumper » ici ! ». S’ensuivent des coups de feu. Cette tragédie fut suivie peu après de l’apologie de la mort d’un pro-Trump par l’un des leaders de la manifestation, criant aux manifestants qu’« il était un enc*** de nazi ! ». Le maire de Portland, Wheeler, a estimé que Trump était responsable de tout ça, par ses discours.

Une position reprise par le candidat Biden, qui estime son adversaire incapable « d’appeler ses partisans à cesser de chercher le conflit ». Cette affaire illustre donc la violence portée par les militants « antiracistes », violence que les démocrates contournent, obnubilés par leur volonté de battre Trump en novembre. Preuve en est, l’équipe de campagne de Biden a déclaré dimanche que le candidat allait prononcer un discours pour poser la question suivante aux électeurs : « Êtes-vous en sécurité dans l’Amérique de Donald Trump ? » On sait déjà qu’on n’est guère en sécurité aux côtés des Antifa, ceux qui promeuvent la lutte contre la haine, mais pas la leur…

Pour sa part, Reinoehl a été abattu le 3 septembre, à Seattle, par une unité fédérale tentant de l’arrêter et alors qu’il avait sorti une arme. Plus tôt dans la journée, l’individu avait réalisé une interview au média Vice news, où il affirmait « n’avoir pas eu le choix » et qu’il avait agi en état de légitime défense pour protéger ses « amis de couleurs ».

Guillaume,
étudiant en Bac+5 à l’ISSEP
publié sur L’Incorrect