Aucun événement trouvé !

Complexité de l’Iran contemporain

Complexité de l’Iran contemporain

Mohammad-Reza Djalili et Thierry Kellner L’Iran en 100 questions, collection Texto, Tallandier, 2018 (édition actualisée), 411 pages, 10 €  

La République islamique d’Iran, de confession chiite, est décriée comme étant un État menaçant la stabilité du Proche et du Moyen-Orient. Elle faisait d’ailleurs autrefois partie, avec l’Irak et la Corée du Nord, des pays de « l’Axe du Mal » selon l’administration de l’ancien président américain G.W. Bush. En 2009, la violente répression par le régime des mollahs du Mouvement vert, protestant contre la réélection d’Ahmadinejad, ses attaques verbales récurrentes à l’égard d’Israël et ses ambitions en termes de nucléaire militaire ont en outre favorisé cette image d’État violent menaçant la paix régionale, voire mondiale. Pourtant, derrière cette vision négative de l’Iran, se trouve un pays possédant une des plus anciennes civilisations au monde, avec une histoire riche, débutant avec Cyrus le Grand en 550 av. J.C et dont les Iraniens sont fiers. Une particularité due à la situation de l’Iran : le pays est un carrefour géographique entre les mondes arabes, indiens et turcs, aires civilisationnelles dont les Iraniens, perses, ne sont pas membres. Par cet ouvrage, Mohammad-Reza Djalili et Thierry Kellner, experts reconnus sur l’Iran et auteurs par ailleurs d’une Histoire de l’Iran contemporain, nous éclairent sur un pays que le démembrement de l’Empire Ottoman n’a pas enfanté, contrairement à nombre d’États de la région. Ils nous permettent de porter un regard historique concret sur l’Iran, mais aussi sur ses relations avec la France. Un éclaircissement d’autant plus utile que depuis 2011 et l’épisode des « printemps arabes », l’Iran a vu son rôle régional s’accroître, avec notamment ses interventions militaires en Irak et en Syrie, face aux groupes djihadistes sunnites, et sa rivalité frontale avec l’Arabie saoudite. Sans compter ses délicates relations avec les États-Unis de Donald Trump, après le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015.

G.D, étudiant de l’ISSEP