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Critique littéraire de "David Lloyd George" par Michel Loussouarn, étudiant de l'ISSEP publié dans Présent

Critique littéraire : Lloyd George, homme politique moderne ?

Critique littéraire : Lloyd George, homme politique moderne ?

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James Mc Cearney David Lloyd George Pierre-Guillaume de Roux, 2019, 272 pages, 25€

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L'historien et biographe écossais, James Mc Cearney s’installe en France à l’issue de ses études et s’y distingue rapidement par son ouvrage Maurras et son temps, primé par l’Académie française. Auteur de plusieurs travaux consacrés à l’histoire anglaise et à ses personnalités, il publie aux éditions Pierre-Guillaume de Roux, avec David Lloyd George, sa troisième biographie consacrée aux grandes figures du parlementarisme britannique, après Benjamin Disraeli et William Ewart Gladstone.

« M. Lloyd George n’est pas un gentleman anglais », déclarait Clémenceau, résumant ainsi la personnalité complexe de ce Gallois au parcours contrasté. Rigoriste puritain en public mais menant une vie privée dissolue, défenseur des particularités galloises mais allié aux unionistes contre l’indépendantisme irlandais, libéral convaincu conduit à diriger des cabinets conservateurs, oscillant entre le pacifisme, pendant la guerre des Boers puis dans les années 30, et le bellicisme pendant la Grande Guerre, Lloyd George présente un parcours politique atypique, où l’opportunisme explique nombre de contradictions. Il reste une des grandes figures de la primature britannique, par son rôle dans la conduite du premier conflit mondial, mais aussi sur la question irlandaise et dans la mise en place des lois sociales. Si sa ruse, sa détermination, entièrement mises au service de ses ambitions individuelles, lui font préfigurer l’homme politique moderne occidental, les très larges bénéfices que la Grande-Bretagne a pu tirer de son action le distinguent néanmoins de nombre des alter ego qui lui ont succédé. Sans doute est-ce parce-que cet individualisme au service duquel il mettait son intelligence restait orienté dans le sens de l’intérêt collectif, sous la pression d’un processus démocratique qui avait toute la vigueur de son caractère naissant et qui était servi par une liberté de la presse n’ayant pas encore été limitée par les processus oligarchiques et la mise en place d’une pensée dominante.[/vc_column_text][vc_separator color="custom" border_width="2" el_width="20" accent_color="#b89e67"][vc_column_text css=".vc_custom_1560759933530{margin-right: 20px !important;margin-left: 20px !important;}"]

Michel Loussouarn, étudiant à l'ISSEP publié dans Présent

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