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Critique littéraire de L'Eglise en procès de Jean Sévillia, par Clémence, étudiante à l'ISSEP

Recension étudiante : Quand l’Histoire vient au secours de l’Eglise

Recension étudiante : Quand l’Histoire vient au secours de l’Eglise

Jean Sévillia

L‘EGLISE EN PROCES

Editions Tallandier/Le Figaro, 2019, 365 pages, 21,50€

 

Dans la lignée de ses précédents ouvrages Historiquement correct, Historiquement incorrect, et plus récemment Les vérités cachées de la guerre d’Algérie, ou encore son essai intitulé Le terrorisme intellectuel, Jean Sévillia réunit un collectif d’historiens dans le but de rétablir des vérités historiques oubliées ou volontairement déformées, cette fois autour de l’Église.
Ainsi, dans L’Église en Procès, il assemble une équipe d’une quinzaine de spécialistes. Chacun des dix-huit chapitres de ce livre explore en profondeur un thème distinct de l’histoire de l’Église, de l’existence de Jésus à la richesse du Vatican, tout en passant par la place de la femme dans l’institution ecclésiastique. Ces thèmes replacés dans leur contexte, dépouillés d’anachronismes idéologiques ou d’analyses manichéennes peu subtiles, sont étudiés avec une précision qui se veut objective. Toutefois, Jean Sévillia l’admet lui-même, quand il est question de l’Église, il semble évident que la dimension apportée par la foi personnelle ne saurait être complètement écartée de l’analyse.

Aussi, l’intention n’est pas de la présenter comme une institution infaillible et sans tâche, mais bien d’équilibrer le discours contemporain en apportant des réponses scientifiquement fondées aux questions touchant à son passé controversé, sans pour autant dissimuler ses faiblesses, ses fautes, ou ses crimes.

Dans leur travail minutieux le collectif d’auteurs derrière L’Église en Procès, démontre que celle-ci continue à « combattre le bon combat de la Foi », ancrée dans les valeurs qui l’ont fondée il y a deux mille ans, malgré les péchés des hommes en son sein et les diffamations de ceux qui la méprisent. En lui rendant un peu de sa dignité, l’œuvre dans son entièreté insuffle au lecteur une dose rafraîchissante d’espoir quant au futur qui se dessine avec, et autour de l’Église. Alors que les discours progressistes prétendent la ridiculiser, qu’elle est assaillie de scandales, et négligée quant à son rôle fondateur dans notre société occidentale, Jean Sévillia prend courageusement le parti de la défense dans le procès instruit à charge et mené avec violence à l’encontre de l’Église.

 

Clémence Candelier,
étudiante en Bac+4 à l’ISSEP